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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 14:08

Si l'album a fait couler beaucoup d'encre, que l'on aime ou pas Nolwenn Leroy, il faut objectivement dire que certains titres sont vraiment beaux. D'autres, comme la jument de Michao, sont très moyens, mais mon coup de coeur va à Karantez Vro, qui fut en son temps chanté par Gwalarn, avec un texte d'Anjela Duval ci-dessous : 

 

 

Karantez vro

E korn va c’halon zo ur gleizenn
’Baoe va yaouankiz he dougan
Rak siwazh, an hini a garen
Na gare ket ’r pezh a garan
Eñ na gare nemet ar c’hêrioù
Ar morioù bras, ar Broioù pell
Ha me ne garan ’met ar maezioù
Maezioù ken kaer va Breizh-Izel !

 

Ret ’voe dibab ’tre div garantez
Karantez-vro, karantez den
D’am bro am eus gouestlet va buhez
Ha lez’t da vont ’n hini ’garen
Biskoazh abaoe n’am eus en gwelet
Biskoazh klevet keloù outañ
Ur gleizhenn em c’halon zo chomet
Pa ’gare ket ’r pezh a garan.

 

Pep den a dle heuilh e Donkadur
Honnezh eo lezenn ar Bed-mañ
Gwasket ’voe va c’halon a-dra-sur
Pa ’gare ket ’r pezh a garan
Dezhañ pinvidigezh, enorioù
Din-me paourentez ha dispriz
Met ’drokfen ket evit teñzorioù
Va Bro, va Yezh ha va Frankiz !

Amour-patrie

En mon coeur est ma blessure,
Depuis ma jeunesse y reste gravée
Car, hélas, celui que j'aimais
Ce que j'aime n'aimait pas.
Lui n'aimait que la ville,
La grande mer et les lointains ;
Je n'aimais que la campagne,
Beauté des campagnes de Bretagne.

 

Entre deux amours il me fallut choisir
Amour-patrie, amour de l'homme ;
A mon pays j'ai offert ma vie,
Et s'en est allé celui que j'aimais.
Depuis, jamais je ne l'ai revu,
Jamais connu de ses nouvelles.
En mon coeur saigne la blessure
Car ce que j'aime, il n'aimait pas.

 

Chacun sa Destinée doit vivre,
Ainsi en ce monde en est-il.
Meurtri, certes, fut mon coeur,
Mais ce que j'aime, il n'aimait pas.
A lui, honneurs et richesse
A moi, mépris et humble vie.
Mais je n'échangerais contre nul trésor
Mon pays, ma langue et ma liberté.

 

 

 

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 17:14

 

Le bagad Kemper a remporté ce samedi au concours de Lorient le championnat des bagadoù de première catégorie, détrônant ainsi leurs homologues Finistériens de Cap Caval tenant du titre depuis trois ans. Cap Caval prend la deuxième place, Auray se positionne en troisième position. Les bagadoù de Pommerit (22) et Plougastel (22) descendent en deuxième catégorie. En deuxième catégorie, les bagadoù de Beuzec-Cap-Sizun et Lorient accèdent à l'élite des bagadoù en première catégorie.

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 22:21

Le festival interceltique de Lorient propose pour son édition 2011 une rencontre avec les diasporas des Pays Celtes. Depuis hier, ce sont donc toutes les nations celtes qui se retrouvent. Je vous invite à découvrir la programmation sur le site du festival : http://www.festival-interceltique.com et à visionner le clip de l'année des Diasporas Celtiques.

 

 

 

 

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 07:30


Nombreux sont ceux qui pensent que le mariage entre Anne de Bretagne et les rois Charles IX et Louis XII ont scellé aussi le mariage entre le Royaume de France et le Duché de Bretagne. Il est toujours intéressant de connaître l'Histoire, y compris pour travailler avec sérieux sur une magie celtique.


Sources : Dom Hyacinthe Morice, Preuves de l'histoire de Bretagne, t. III, col. 813 à 815, reproduit de J. M. Pardessus (1772-1853) (édité par), Ordonnances des rois de France de la troisième race, Vingt et unième volume, contenant les ordonnances rendues depuis le mois de mai 1497 jusqu'au mois de novembre 1514, Paris, Imprimerie. royale, 1849.

Loys, etc. Comme puis nagueres feu nostre cher et cousin le roi Charles VIII, que Dieu absolve, soit allé de vie à trepas, delaissa nostre très-chere et trés-amée cousine la reine Anne, duchesse de Bretagne, sa femme et espouse, et sans aucuns enfans descendus d'eux, et soit ainsi que depuis ledit trepas plusieurs pourparlerz de traitez de mariage de nous et d'elle ayent esté faits d'une part et d'autre, tellement que sur iceux ayent esté mis et dressez par escrit, entre autres certains articles et convenances dudit traité de mariage, desquels la teneur s'ensuit.

« Ensuivent aucuns articles des convenances et accords du mariage faits entre le très-chrestien roi de France Louis XIIe de ce nom, d'une part, et dame Anne, veuve, duchesse de Bretagne, d'autre part.
« 1. Premièrement, a esté accordé entre eux que, pour le bien et utilité de leurs païs et seigneuries, ils ont voulu, consenti et promis, veulent, consentent et promettent de prendre par mariage l'une partie l'autre ; c'est à savoir, ledit Roi très-chrestien, ladite dame Anne pour sa femme et épouse, et ladite dame Anne, duchesse dessusdite, ledit Roi très-chrestien pour son mari et époux, et ce dans le jour de mardi prochain, huitième de ce mois de janvier prochain.
« 2. Item, a esté accordé que lesdites epousailles seront faites dans le chasteau de Nantes.
« 3. Item, et à ce que le nom et la principauté de Bretagne ne soit et ne demeure aboli pour le temps à venir, et que le peuple d'icelui païs seroit secouru et soulagé de leurs nécessitez et affaires, ci esté accordé que le second enfant masle, ou fille au defaut de masle, venant de leurdit mariage, et aussi ceux qui isseront respectivement et par ordre, seront et demeureront princes dudit païs, pour en jouir et user comme ont de coustume faire les ducs ses predecesseurs, en faisant par eux au Roi les advenances accoustumées ; et s'il avenoit que d'eux deux en ledit mariage n'issist ou vinst qu'un seul enfant masle, que cy-après issent ou vinssent deux ou plusieurs enfans masles ou filles, audit cas ils succéderont pareillement audit duché, comme dit est.
« 4. Item, a esté accordé que ladite dame jouira entièrement, sa vie durant, du revenu du douaire à elle baillé et assigné par le feu roi Charles VIIIe de ce nom, que Dieu absolve, par ci-devant son mari et époux.
« 5. Item, que ledit Roi très-chrestien, outre le douaire du roi Charles, baillera et constituera, et dès à présent baille et constitue pareil et semblable douaire que ledit roi Charles lui avoit baillé, au cas toutefois que ledit Roi très-chrestien allast de vie à trépas devant ladite dame  ; et outre ce, audit cas, elle jouira des meubles de leur communauté. Et si icelle dame alloit de vie à trepas avant le Roi très-chrestien, sans enfans d'eux, ou que la lignée d'eux procrrée audit mariage defauldroit, en ce cas ledit Roi très-chrestien jouira, sa vie durant seulement, desdits duché de Bretagne et autres païs et seigneuries que ladite dame tenoit à présent ; et après le decez d'icelui Roi très-chrestien, les prochains vrais héritiers de ladite dame succéderont ausdits duché et seigneuries, sans que les autres Rois ni successeurs en puissent quereller ni aucune chose demander.
« Lesdites choses dessusdites sont accordées entre le Roi très-chrestien et ladite dame, et icelles ont promis entretenir l'un vers l'autre en bonne foi et parole de prince et de princesse, par ces présentes signées de leurs seings manuels, le septième jour de janvier, l'an 1498. Ainsi signé, LOUIS, ANNE. »

Savoir faisons que nous, desirans ledit mariage avoir et sortir son plein et entier effet, pour le bien de nous et de nos roïaume, pais et seigneuries,et lesdits articles et convenances entre autres choses estre duement et entierement entretenus, avons par grande et meure deliberation de plusieurs princes de nostre sang et lignage, prelats et gens de nostre conseil, de nostre certaine science, pleine puissance et autorité roiale, iceux articles et le contenu en iceux promis, jurez et accordez, promettons, jurons et accordons, en bonne foi et parole de Roi, entretenir et entierement accomplir, tant pour nous que pour nos successeurs, selon leur forme et teneur, sans jamais aller ni venir au contraire, sous l'obligation de tous nos biens presens et à venir, lesquels pour ce faire nous avons soumis et soumettons à toutes cours et juridictions seculieres et ecclesiastiques, et aux censures du saint-siege apostolique, en toute manière et ample forme. Et affin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous avons signé ces présentes de nostre main, et à icelles fait mettre nostre scel, sauf en autres choses nostre droit, et l'autruy en toutes.

Donné au chastel de Nantes, au mois de janvier, l'an de grâce mil quatre cent quatre-vingt et dix-huit, et de nostre regne le premier. Signe LOUIS.

Par le Roi, les cardinaux de Saint-Pierre ad Vincula et d'Amboise ; vous le chancelier, le sieur de Ravestin, le prince d'Orange, le marquis de Rothelin, les comtes de Rohan, de Guise et de Ligny, de Dunois et de Rieux ; les evesques d'Alby, de Saint-Brieuz, de Luçon, de Léon, de Septe, de Cornouaille, de Bayeux ; les sieurs de Gié et de Baudricourt, mareschaux de France ; de Sens, chancelier de Bretagne ; de la Trimouille, de Chaumont, de Beaumont, d'Avaugour et de Tournon ; les abbez de Redon, vice-chancelier de Bretagne, et de Moustier-Ramé ; Jacques de Beaume, general des Finances de Languedoc ; maistre Charles de Hautbois, président des enquestes ; Philippe Baudot, gouverneur de la chancellerie de Bourgogne ; René Dupont, archidiacre de Ploechatel, Amaury de Quenechguilly, Roland de Soliezon, Alain Marco, sénéchal de Rennes, maistre des requestes et conseillers ordinaires de Bretagne ; Gabriel Miron, médecin ordinaire, et plusieurs autres presens.

Scellé en lacs de soie et cire verte.

[note sur la date : à cette époque l'année commence à Pâques (ancien style), le 7 janvier 1498 correspond donc à notre 7 janvier 1499]

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 11:04
 Efflam. Dans le songe d'une nuit...


L
a salle des fêtes était baignée de musique et de magie, vendredi soir dernier. En effet, Efflam, l'illusionniste celtique, y présentait son spectacle, Songe d'une nuit d'hiver. Et même si dehors le soleil était encore bien présent, les spectateurs, eux, ont été entraînés dans l'univers si particulier du magicien.

Un magicien breton qui mélange les arts

La base de son spectacle est celtique, mais les clins d'oeil vers les autres cultures sont bien présents. Car c'est en découvrant l'illusionnisme fantastique avec des magiciens reconnus dans ce domaine qu'Efflam a voulu partir sur leurs traces et proposer au public ce qu'il appelle de la magie celtique. Il aura été le premier magicien breton à oser le mélange des arts, en invitant sur scène, depuis plusieurs années, des artistes bretons, l'accompagnant ainsi dans une musique celtique en phase avec ses illusions, capable de transporter le public vers les légendes typiquement bretonnes. Et ceci pour le plus grand plaisir de ses spectateurs.

In Le Télégramme, 1 juin 2011

PS : Notez que si vous connaissez des enfants en âge d'être scolarisés, l'apprentissage des langues ne peut qu''être un plus par rapport à un monolingue. Plus d'infos en contactant l'Ecole du Sacré Coeur du Faouët (56), et en demandant l'inscription à la filière bilingue.  En plus de cet avantage, vous aurez le mérite de participer à la sauvegarde du patrimoine linguistique breton...

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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 23:21

 

Résumé

En 1952, les frères Caouissin fondèrent la société de production Brittia film. Henry et Ronan sont les pionniers du cinéma breton. Ils ont produit et réalisé des documentaires et des fictions, notamment Le mystère du Folgoët, réalisé en breton.


lien de l'émission

Date de diffusion

16-03-1984

Titre Collection

Antenne ouverte

Société de programme

FR3

Forme ou genre

Magazine

Themes
  • Arts, culture, Sport, Société > Arts et culture > Cinéma
  • Arts, culture, Sport, Société > Société > Identité bretonne
Lieux
  • Finistère

Contexte Historique

 Malgré une arrivée relativement tardive sur le sol breton, le cinéma a fait rapidement de la Bretagne une terre d'accueil. Les forains puis l'Eglise et les patronages ont contribué à la diffusion du cinéma en milieu rural, à côté de l'installation de salles de projection permanente des grandes maisons de productions parisiennes en ville. Outre la diffusion du cinéma, les opérateurs ce sont aussi très tôt intéressés à la Bretagne pour venir tourner des plans. Si beaucoup de films « carte postale » sont tournés avant la Première Guerre mondiale, c'est au début des années 1920 qu'émerge véritablement un cinéma sur la Bretagne. On peut citer le travail de Jean Epstein, mais aussi d'André Antoine, metteur en scène qui passe ses vacances à Camaret. Ils sont quelques uns à l'époque à réussir à capter le rapport si particulier des hommes avec la nature en Bretagne.

 

folgoet.jpg

Après la Deuxième Guerre mondiale, beaucoup de réalisateurs élisent la Bretagne comme décor de leur film. Mais ces grandes productions françaises ne renouvellent pas le genre cinématographique, loin de là. Elles établissent plutôt un classicisme que l'on appelle « la qualité française ». On doit noter cependant une expérience singulière dans l'histoire du cinéma breton à cette époque. Dans ce paysage, les frères Caouissin font figure d'espiègles aventuriers. Ils sont les premiers en Bretagne à s'intéresser à la chaine complète du film. En marge d'un cinéma officiel, ils proposent dans les années 1950 une entreprise artistique à part entière.

Les frères Caoussin sont nés dans une modeste famille à Pleyber-Christ dans le Finistère. Orphelins très jeunes, ils partent vivre à Paris, où ils font l'expérience politique du militantisme breton. Ils sont également très catholiques et imprégnés de la culture celtique. De retour en Bretagne, plusieurs des frères s'impliquent dans la publication bretonnante liée au mouvement catholique. Herry Caouissin est d'ailleurs le créateur de la première BD en breton. Outre ce travail éditorial, la famille Caouissin est amatrice de cinéma, notamment de l'œuvre de Jean Epstein. Après un rapide passage de Perig Caouissin au Caméra Club de Brest, les frères Caouissin se lancent dans le cinéma, leur manière d'éterniser les mythes culturels bretons. En 1951, ils créent une association loi 1901 qu'on peut considérer comme leur maison de production. Brittia film naît de l'envie de créer un cinéma breton autonome allant de l'écriture à la diffusion d'un film.

La première œuvre de cette entreprise familiale et artistique est réalisée en 1952. Le Mystère du Folgoët est la transposition d'un mystère du Moyen Age évoquant en une heure six siècles de l'histoire de la Bretagne. Le film reçoit un accueil enthousiaste du public breton. Si ce n'est certainement pas une réussite artistique, comme le notent plusieurs spécialistes, c'est en tout cas une aventure humaine incontestable. La participation de la population, le succès populaire du film en sont les signes évidents. Fort de ce succès, les frères Coussin continuent ce travail cinématographique. Après Le Mystère du Folgoët suit Le Meilleur de ma jeunesse diffusé en 1955. C'est à cause de ce film que la famille se retrouve endettée et l'entreprise compromise. Malgré ces difficultés, d'autres films seront produits, mais beaucoup plus confidentiels que leur premier film, qui symbolise l'œuvre des frère Caoussin.

Si l'expérience est courte, elle a le mérite d'être forte. Comme le souligne Jean Pierre Berthome et Gaël Naizet dans leur livre sur la Bretagne et le cinéma, cette aventure nourrit le fantasme d'une Bretagne filmée par les Bretons. D'autre part, on peut penser que Brittia Films a inspiré dans sa conception le travail que mènera dans les années 1970 René Vautier avec L'Union de Production Cinéma Bretagne (UPCB).

Bibliographie :

Jean Pierre Berthome, Gaël Naizet, Bretagne et cinéma, Rennes, Editions Apogée, 1995.

Tanguy Perron, Le Cinéma en Bretagne, Plomelin, Editions Palantines, 2006.

Transcription

 

 

Interviewer

Bonsoir. Eh oui c'est un flash-back, un retour en arrière que nous allons procéder dans Antenne ouverte ce soir. Il y a 32 ans en effet en 1952, naissait Brittia Films qui fut la première tentative d'une production cinématographique 100% bretonne. Herry, Ronan et Pierre Caouissin en étaient donc les fondateurs. Pendant quelques années, plusieurs court-métrages documentaires, historiques ou folkloriques seront tournés sur la Bretagne et surtout quelques oeuvres de fiction telles Le Mystère du Folgoët, basé sur la légende de Salaüne ar Fol, Le Meilleur de ma Jeunesse qui conte l'histoire de l'enfance de Théodore Botrel ou La Lune de Landerneau tourné en 1954 mais découvert seulement ou redécouvert seulement en 1983. Ce film a donc une petite histoire, on vous la contera tout à l'heure avec nos deux invités que vous découvrez maintenant Herry et Ronan, bonsoir tous les deux ! Les frères Caouissin comme on pourrait dire, pionniers du cinéma breton, comme vient de le dire Rozen. Vous avez peut-être inventé autre chose. Alors, vous avez oeuvré dans beaucoup de domaines artistiques sur la Bretagne ,que ce soit la bande dessinée, le théâtre, la littérature même, le roman-film, le roman-photo, mais c'est bien entendu le cinéma qui nous intéresse ce soir. Alors qu'est-ce qui s'est passé dans votre tête en 1952 quand vous avez décidé de fonder cette société, Brittia Films ? Qu'est-ce qui vous a poussé à faire çà ?

 

Herry Caouissin

Eh bien, qui nous a poussé, vous savez c'était déjà un virus, si on peut dire, qu'on avait depuis notre enfance, moi particulièrement, enfin nous deux surtout, et le cinéma forain... tout ça nous avait attiré, le cinéma pour enfants... [incompris], bien qu'on en avait pas, on ne pouvait pas en avoir et puis alors, également alors, eh bien l'exemple est tout de même de quelqu'un qui fut un des pionniers du cinéma, du cinéma du vérisme, c'est comme on le disait plus tard, c'est Jean Epstein, [incompris] du cinéma et qui lui, aux années 30, a produit alors, ses chefs-d'oeuvre, Finis terrae, L'Or des mers, Mor vran...

 

Interviewer

Des films superbes, muets la plupart du temps.

 

Herry Caouissin

Oui, et qui a commencé à faire un film, le premier film parlant breton, Chanson d'armor. Alors tout de suite, ça vous pensez, ça nous stimulait quoi, vraiment on a voulu marcher dans ce sillage. Et puis la guerre est arrivée, ça a stoppé beaucoup de choses. Et alors en 1950, il m'est arrivé - et personnellement j'ai eu cette chance - d'entrer dans l'équipe de Jean Delannoy pour Dieu a besoin des hommes avec Pierre Fresnay, Andrée Clément notre récitante.


Interviewer

Oui, on l'a vue tout à l'heure sur les affiches.

 

Herry Caouissin

Et là alors, évidemment j'étais sur le terrain, j'étais sur le terrain. Alors là, tout de suite j'ai appris beaucoup de choses énormément mais pour l'heure, se lancer dans l'aventure cinématographique, ce n'était pas encore une chose décidée.

 

Interviewer

Il a fallu que quelqu'un d'autre vous pousse, Jean Renoir.

 

Herry Caouissin

Ah oui, on hésitait, comme on dit en breton chez nous, du digui, c'est-à-dire on ne doit pas se jeter à l'eau quoi ! Et alors c'est Jean Renoir que je vois aux studios de Joinville, il tournait French Cancan avec Maurice Chevalier et Maria Félix, et je venais de voir son superbe Le Fleuve qu'il avait tourné aux Indes avec, comme opérateur, Claude Renoir qui était son neveu, et qui tenait par la peinture, si on peut dire, du grand Renoir. Alors je lui ai dit, mais écoute, pourquoi est-ce que vous ne faites pas un film sur la Bretagne dans le genre du Fleuve ? Et lui de me répondre, parce qu'il revenait d'Hollywood, il avait fréquenté les John Ford, les Flaherty, les Maureen O'Hara, et il me sort ceci, " mais non ce n'est pas à moi de le faire, il faut être gaélique, et vous parlez gaélique n'est-ce pas ?" Oui, je parle gaélique, enfin c'est-à-dire breton, oui c'est du gaélique, et pour lui c'est du celtique. Alors c'est à vous de le faire.

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 16:57
Plongé dans la cuture celtique, et plus spécifiquement bretonne, il est essentiel, pour sa propre culture, pour la sauvegarde d'une nation, pour faire vivre la Tradition, pour ensuuite aussi proposer quelques chose de crédible au niveau historique et culturel, de connaître l'Histoire du peuple duquel on est issu, tout comme il est essentiel de connaître les autres. S'ouvrir déjà à son propre patrimoine pour être ensuite capable de s'ouvrir aux autres.
Ainsi donc j'ai le plaisir de vous faire connaître la dernière publication de mon grand-père maternel, Alan J. Raude.
Après
  • L'origine géographique des Bretons armoricains. Série Etudes et recherches de Dalc'homp Soñj
... il nous propose à la lecture sa dernière étude La Naissance des nations brittoniques - de 367 à 410 -, Ploudalmézeau : Editions Label LN, 2009



LA NAISSANCE DES NATIONS BRITTONIQUES
- DE 367 à 410 -
, par Alan J. Raude

On nous dit que l’année 513 est le point de départ de la bretonnisation de l’Armorique. En outre, on prétend que les Brittons ont fui massivement leur l’île sous la menace grandissante anglo-frisonne pour s’établir en demandeurs d’asile dans la péninsule armoricaine sous domination des Francs. La réalité est autre.
L’Histoire est affaire d’États et pour écrire l’histoire des peuples, il faut connaître leurs langues. Par le prisme indispensable de l’analyse linguistique et l’étude réelle des textes anciens, l’auteur démontre que les Brittons étaient présents en Armorique dès le début du Ve siècle comme acteurs réalisant un plan stratégique de défense de l’Empire romain : élimination du danger scotique et sécurisation du Tractus Armoricanus contre les pirates «saxons». Ainsi naissait un nouvel ordre politique : l’Armorique était un protectorat breton dès 400 et en 410 les nations brittoniques (les actuels Bretagne, Cornwall et pays de Galles) devenaient autonomes.
Neuf cartes, une chronologie générale et un index précieux viennent faciliter la lecture de ce travail.

ISBN : 978-2-915915-25-3
Dépôt légal : septembre 2009
Format : Dos carré collé - 152 pages
Dimensions (en cm) : 14,5 x 20,5
Prix TTC : 19 €
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 17:21
Dans l'élaboration de mes spectacles, j'essaie de m'inspirer des traditions bretonnes, et celtiques. Les spectacles de Noël n'échappent pas à cette règle. Ainsi, HUNVREOU (Rêves) se base sur les légendes et histoires de Noël locales et sur les traditions parfois millénaires...
Voilà un peu de ces traditions celtiques... et bonne lecture !!!
Traditions celtiques...

 
Dans le calendrier celtique, qui se compose de 13 mois lunaires, il manque souvent un jour entre le 22 décembre qui termine le mois du sureau et le 24 qui débute celui du bouleau. Ce jour de fête marque le solstice d’hiver. Egalement, le 25 décembre, avait  lieu la fête du dieu solaire Mithra « sol Invictus » (soleil invaincu). Ce n’est qu’au IVème siècle que l’église institua Noël qui se superposa et remplaça ces fêtes.

La Nativité fut représentée par la crèche et la grotte de Bethléem qui devint lieu de pèlerinage dès le II ème siècle. On a attribué à St François d’Assise l’origine de cette représentation car il aurait dit une messe de minuit à Greccio, en Italie, devant une étable où hommes et bêtes jouaient les acteurs du miracle de la nuit de Noël.

Les coutumes et les croyances anciennes sont nombreuses : la bûche de Noël, « Kef Nedeleg » était une Bûche énorme (pouvant éventuellement servir plusieurs années de suite !), provenant d’un hêtre, d’un chêne, d’un ormeau ou d’un arbre fruitier. Elle était aspergée d’eau et de sel avant de la brûler. A la fin de la veillée, soit on l’éteignait pour la conserver jusqu’à l’année suivante soit on s’assurait de sa combustion totale. Les cendres recuellies n’avaient-elles pas des vertus médicinales ? Point de sapin mais peut-ëtre la aussi une tradition celtique puisque les Celtes dédiaient cet arbre au jour de renaissance du soleil et l’appelaient « l’arbre de l’enfantement »

Les miracles de cette nuit magique ont lieu pendant que sonnent les douze coups de minuit : - Alors, on entend le son des cloches des villes englouties et l’on peut voir des menhirs qui sortent de terre pour aller boire à la source puis s’en reviennent après les 12 coups de minuit sonnés !. Ils ont laissé à découvert tout un trésor caché par leur poids mais il faut se hâter pour s’en saisir avant leur retour !

C’est une nuit de privilèges où aucun esprit malfaisant ne peut surgir, nul maléfice, nulle sorcière ne peut agir .Certaines personnes, restées à la maison pendant la messe, disposaient des couronnes de paille dans les champs autour des pommiers pour assurer une belle récolte. On ne touchait jamais au gui, réputé magique et sacré !

Autrefois, les petits « Noëlloux » scandaient de porte en porte le même refrain : « Chantons Noël pour une pomme, pour une poire, pour un petit coup de cidre à boire » et leur chant était récompensé par quelques sous ou par des friandises (comme le caramolet, sucre caramélisé) que l’on vendait dans les épiceries de la rue Saint-Malo à Rennes, enveloppé dans du papier journal. On était pauvres en Bretagne et les sabots, déposés au pied de l’âtre, ne recevaient souvent que des pommes rouges bien frottées, appelées « pommes du paradis » ou une orange devenue « pomme d’orange ». un peu de vocabulaire.

Le Père Noël peut s’appeler de différentes manières, traditionelement on disait "Mabig Jezuz" (le petit Jésus). Les appellations les plus courantes sont "Tad Kozh ar Pellgent" (Grand père de l’aurore) et "Tad Kozh an Nedeleg" (Grand père de Noël). Certains utilisent l’appellation "Tad Nedeleg" qui est une traduction mot à mot de "Père Noël" mais qui n’a jamais été employée par les Bretonnants. »

Le Réveillon de Noël s’appelle "Ar Fiskoan", mot composé de "Fest" (fête) et de "Koan" repas du soir). »

La Messe de Minuit se dit "Oferenn ar Pellgent" »

La buche de Noël, celle qui se met dans l’âtre (an oaled), peut s’appeler de différente manières : - An etev Nedeleg - Kef an Nedeleg - Tos an Nedeleg - Skod an Nedeleg
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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 00:18
En Bretagne, les sabots de Noël n'étaient bien souvent garnis que de pommes rouges, appelées "pommes du paradis" ou d'une orange, la "pomme d'orange".

Bien avant le IVème siècle, date à laquelle l'Eglise institua la fête de Noël, le 25 décembre était fêté par les Celtes qui célébraient Mithra, le dieu solaire.

La tradition du sapin de Noël a toujours existé en Bretagne, puisque les Celtes le dédiaient au jour de renaissance du soleil et l'appelaient “l'arbre de l'enfantement” !

Les enfants, les petits « Noëlloux » scandaient de porte en porte le même refrain :
« Chantons Noël pour une pomme, pour une poire, pour un petit coup de cidre à
boire » et leur chant était récompensé par quelques sous ou par des friandises.

Les bretons, profondément catholiques, n'oublient pas pour autant leurs racines Celtes. Ainsi, avant de partir pour la messe de minuit,  ils allumaient la bûche de Noël, une bûche enrubannée et aspergée d'eau bénite et de sel.


Parmi les légendes, l' une raconte que Noël est une nuit magique et qu'au moment où sonnent les douze coups de minuit des phénomènes étranges se produisent : on entend le son des cloches des villes englouties et on peut voir des menhirs sortirent de terre pour, aller boire l'eau des sources. Passés les 12 coups de minuit, ils retournent sagement chez eux.


Credit Photo Fêtes Parfaites
www.fetesparfaites.com
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